Nous allons nous intéresser ici à deux types d’installation : le chauffage au bois et le chauffage solaire thermique et photovoltaïque.

On pourrait penser que le bois n’est pas une option spécialement écologique, pourtant le chauffage au bois rejette 12 fois moins de CO2 qu’une installation fonctionnant avec du fioul et 6 fois moins qu’avec le gaz. Concernant le chauffage électrique, tout dépend de la provenance de l’électricité, mais en moyenne il est 5 fois plus émetteur de gaz à effet de serre que le bois. Quand au solaire, il s’agit de la solution la plus écologique à ce jour.

Le chauffage au bois

Les systèmes sont nombreux et se distinguent par leur performance énergétique, leur esthétique mais avant tout selon le besoin de son utilisateur.

 Inserts de cheminée à bûches, poêles à bûches, poêles à granulés, les poêles de fonte et matériaux réfractaires,  poêles de masse dits à accumulation, les chaudières à bûches, à plaquettes ou encore à granulés sont globalement les équipements proposés.

> L’insert de cheminée à bûches est un équipement composé d’une enveloppe en fonte encastrée dans une cheminée et pourvue d’une face en vitro-céramique ainsi qu’une  amenée d’air comburant pour régulation de la combustion.

Son rendement est intéressant, de l’ordre de 70%. C’est un bon produit si le système de chauffage est d’appoint car il nécessite de la part de l’utilisateur un rechargement journalier.

> Le poêle à bûches permet une installation aisée. Il existe plusieurs conceptions. Nous retiendrons le poêle à bûches avec chambre de postcombustion. Il brûle les gaz dégagés avant l’évacuation des fumées. Il est de fait plus écologique car dégageant moins de polluants dans l’atmosphère. De plus, il permet d’accroître le rendement de l’appareil, jusqu’à 80%.

> Le poêle de fonte et matériaux réfractaires a un rendement élevé jusqu’à 85%. Le principe consiste à accumuler de la chaleur dans une masse pendant 1 à 2 heures pour une restitution par rayonnement jusqu’à 24 heures.  Ce procédé est très économique de par son inertie thermique importante malgré un budget important à l’acquisition.

> Le poêle à granulés est le plus sain. De plus, si vous y adjoignez un silo de stockage avec vis sans fin,  il ne vous est plus nécessaire de recharger le poêle tous les deux jours. Le rendement est très élevé, jusqu’à 85%.  Si vous optez pour un silo de stockage, prévoyez une aire de stockage suffisante au droit du poêle.

> La chaudière à bois est un équipement secondaire, complémentaire à un chauffage central. Il est particulièrement adapté pour la production d’eau chaude sanitaire.

> La chaudière à bûches est de deux types, soit à tirage naturel pour un rendement jusqu’à 70%, soit munie d’un ventilateur de type turbine pour un rendement jusqu’à 85%. La limite de ce mode de chauffage, possédant néanmoins un bon rapport qualité prix, est la régulation de la puissance fournie. Par ailleurs, les combustions incomplètes favorisent encrassement et pollution. Pour éviter cela, il faut alors tourner à plein régime, ce qui implique une production de chaleur en inadéquation avec vos besoins. Il est alors nécessaire de coupler la chaudière avec un ballon tampon qui a le double avantage de stocker l’excédent de chauffage et d’avoir une réserve dans le cas d’une pénurie de  bûches.

 > La chaudière à granulés, autrement appelée chaudière automatique est très performante, jusqu’à 85% de rendement. Elle est par ailleurs plus saine car utilisant des combustibles plus secs. De plus, si vous y adjoignez un aire de stockage avec vis sans fin, vous assurez un fonctionnement automatique jusqu’à 1 an selon le volume de votre aire de stockage.

chauffage solaire

Le chauffage solaire thermique

Le chauffe-eau solaire individuel (cesi) est essentiellement destiné au chauffage de l’eau chaude sanitaire. Son principe est simple. Un capteur solaire comprenant une plaque et des tubes métalliques noirs constitue l’absorbeur. Il reçoit le rayonnement solaire. L’ensemble est contenu dans un coffre rigide, massif et isolé, et fermé par une vitre dans sa partie supérieure qui assure une « effet serre ».

 Le transport de la chaleur se fait au moyen d’un tuyau (circuit primaire) qui traverse le capteur solaire. Le liquide caloporteur (eau + anti-gel) capte les calories solaires en traversant, sort chaude et est redirigée vers un ballon de stockage. C’est alors qu’un échange de calories s’opère entre l’eau du circuit primaire et l’eau chaude sanitaire.

La circulation du fluide peut être naturelle ou forcée. Naturelle, le ballon sera disposé à un niveau supérieur au capteur solaire. Dans l’autre cas, une pompe (régulateur) est associée au système. Enfin, un régulateur permet d’engager ou non le mouvement selon l’écart de température entre le ballon et en sortie de capteur solaire.

Si le rendement est insuffisant du fait d’un manque d’ensoleillement, un dispositif d’appoint est alors nécessaire. Soit une résistance intégrée au ballon, soit une chaudière d’appoint selon les besoins en eau chaude sanitaire.

Le chauffage solaire photovoltaïque

A la différence du chauffage solaire thermique qui transforme le rayonnement en chaleur, le solaire photovoltaïque transforme le rayonnement solaire en électricité.  

D’installation relativement simple, le dispositif peut être installé en ville comme à la campagne, au nord comme au sud. Disposés généralement en toiture ou sur chaises (dans le cas d’une toiture terrasse), orienté au sud, avec un angle optimisé à 30°, il est indispensable que les panneaux ne soient soumis à une ombre projetée ou tout autre élément susceptible d’empêcher le rayonnement des cellules photovoltaïques au risque de perturber fortement le mécanisme de production. 

Le principe se décline comme suit: les photons de la lumière transfèrent leur énergie aux électrons des cellules photovoltaïques à base de silicium. les électrons ainsi mis en mouvement créent un courant continu capté par une fine grille métallique en surface. La production comme l’usage qui est fait de l’énergie produite est propre.

Aujourd’hui, la technologie permet un rendement à 90% au bout de 10 ans et 80% au bout de 25 ans.

Un panneau de 2m² peut couvrir 100% des besoins d’une famille de 5 personnes en eau chaude sanitaire selon la situation géographique. 

Composition:

  • Les panneaux photovoltaïques (capteurs solaires) composés d’un ensemble de cellules à base de silicium connectées entre elles. Ils produisent un courant continu.
  • L’onduleur transforme le courant continu en courant alternatif préalable indispensable pour prétendre à une consommation domestique.
  • Le compteur de production permet de mesurer la quantité d’électricité produite. Le surplus éventuel de production peut ainsi être quantifié dans le cas d’une revente au concessionnaire. 
  • Le compteur de consommation de votre habitat. Il mesure votre consommation en électricité.

Deux options pour une installation de production électrique:

  • Option 1: votre production domestique est injectée dans le réseau concessionnaire au « tarif production ». Vous consommez l’électricité fournie par le concessionnaire.
  • Option 2: votre excédent de production domestique est injecté dans le réseau concessionnaire. Vous ne consommez pas l’électricité fournie par le concessionnaire.

Si vous ne souhaitez pas revendre votre électricité, vous pouvez toutefois stocker le surplus de production au moyen de batteries.