Les maisons répondant au label BBC (bâtiment basse consommation) sont moins énergivores et offrent un meilleur confort de vie aux résidents en hiver comme en été.
Voici quelques unes des caractéristiques de la maison BBC.
Table des matières
Economiser l’énergie
Diminuer sa facture énergétique repose sur une approche cohérente :
Respecter les règles de la maison bioclimatique
Ces règles permettent d’accroître son confort d’hiver et son confort d’été en jouant sur la volumétrie et la compacité des formes, l’orientation et le dimensionnement des baies, l’orientation des pièces, l’inertie du bâtiment, le déphasage des parois, le dimensionnement des débords de toiture, les brise-soleil, le puits canadien.
Utiliser au mieux les multiples solutions d’isolation
De nombreuses solution sont aujourd’hui proposées sur le marché : isolants classiques (fibre minérale, mousse synthétique), solutions alternatives en « éco-matériaux » (ouate de cellulose, fibre de bois ou de lin, liège, laine de bois, de chanvre ou coton …).
Apporter un soin particulier au traitement des ponts thermiques
La réduction des ponts thermiques passe par des solutions ponctuelles ou par une solution plus globale d’isolation par l’extérieur.…). La totalité des liaisons et des points sensibles de la maison sont traités : nez de dalle, volet roulant, seuil de porte-fenêtre, faux-plafond, trappe d’accès aux combles,…
S’équiper en matériels de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire performants
Chaudière à condensation, pompe à chaleur aérothermique ou géothermique, chauffe-eau solaire, poêles ou chaudières à bois ou autre biomasse, chauffe-eau solaire, ballon thermodynamique, améliorent l’efficacité énergétique de votre habitat et peuvent permettre de bénéficier de crédits d’impôts.
La conception bioclimatique
La conception bioclimatique : un compromis entre « liberté architecturale » et « bon sens » :
Limiter les échanges au niveau de l’enveloppe extérieure
Une forme compacte, cubique plutôt qu’allongée reduira d’autant les déperditions calorifiques.
Implanter ses pièces en fonction des besoins énergétiques
Les pièces à vivre seront préférentiellement orientées Sud, les chambres seront regroupées et privilégieront l’orientation Sud/Est pour concilier fraîcheur du soir et chaleur du matin. Les espaces techniques peu ou pas chauffés et les aires de circulation seront orientés Nord, avec peu d’ouvertures pour minimiser le refroidissement et formeront un espace tampon pour les pièces à vivre.
Profiter des apports solaires par temps froid, s’en protéger par temps chaud
Le capteur solaire le plus économique qui soit et parmi les plus efficaces s’appelle… le verre. Il laisse pénétrer la lumière du soleil qui réchauffe l’habitat en se transformant en infrarouges qui restent piégés par ce même verre. Par temps de canicule il convient au contraire de se protéger du soleil.
Augmenter l’inertie thermique
Certains matériaux permettent de réguler naturellement la température des pièces grâce à leur capacité à capter la chaleur puis à la restituer lorsque la température baisse. Ainsi, les différences de température jour/nuit ou encore les effets de paroi froide seront atténués par des choix de matériaux à forte inertie thermique côté intérieur.
La paroi respirante, ou comment assainir naturellement son habitat
Les principes de la paroi respirante
La paroi respirante repose sur le principe physique de diffusion des gaz à travers une paroi perméable.
Ainsi la vapeur d’eau en excès côté intérieur migre à travers la paroi, elle peut être absorbée par un isolant hygroscopique ou traverser directement le mur.
Les composés organiques volatils polluants l’atmosphère intérieure sont également diffusés et filtrés par la paroi ou évacués vers l’extérieur. En sens inverse l’air frais de l’extérieur pénètre dans la paroi, se réchauffe au contact des calories s’échappant de la paroi.
Intérêts et limites de la paroi respirante
La paroi respirante est donc un moyen naturel de contribuer à la régulation de l’hygrométrie et au renouvellement de l’air de son habitat en minimisant les déperditions thermiques.
Cependant cette technique est mal reconnue à l’heure actuelle par les organismes français en charge de la règlementation.
L’acceptation du passage de vapeur d’eau au travers de la paroi exige des précautions en matière de risque de point de rosée et est en contradiction avec de nombreuses règles de l’art (DTU, Avis techniques).
La ventilation étant une obligation légale, une paroi respirante est toujours couplée avec une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée).
Maison saine et choix des matériaux
Protégez votre santé et l’environnement en évitant les polluants et en renouvelant l’air vicié :
La maison : un milieu confiné et soumis à pollution
Nous vivons la majorité de notre temps dans l’atmosphère de notre maison, il importe d’éviter les dégagements de polluants ainsi que le confinement de l’air en assurant son renouvellement avec de l’air sain.
Les sources des substances dégradant notre environnement sont les matériaux de construction ou d’aménagement, le mobilier, le métabolisme humain, l’activité humaine, les équipements, ou encore la flore et la faune même invisible.
La liste des substances qui peuvent dégradés notre environnement intérieur sont : CO, CO2, composés organiques volatils, poussières, particules, fibres minérales, champignons, moisissures, … et même vapeur d’eau en excès voire eau liquide de condensation.
Devant ces risques il importe de retenir côté intérieur des matériaux ne dégageant pas de polluants et d’assurer une excellente ventilation des locaux.
Le choix des matériaux
Qu’il s’agisse de structure porteuse ou d’isolation, la palette de matériaux utilisés dans la construction s’étoffe. Sur le plan de la santé, il importe de retenir des matériaux qui n’exhalent pas des produits toxiques ou des micros-poussières.
Certains matériaux sont donc à éviter : bois reconstitués dégageant du formaldéhyde (parquet laminé, aggloméré, contreplaqué), peinture et vernis industriel, colle industrielle pour papier peint ou revêtement.
Des « éco-matériaux », il est vrai plus coûteux à l’achat que les matériaux traditionnels, concilient tout à la fois de bonnes caractéristiques en matière de performance, de durabilité et de bilan environnemental.
La ventilation : la maîtrise du renouvellement de l’air
Le système de renouvellement de l’air joue un rôle essentiel pour maintenir une ambiance intérieure saine et confortable. Une VMC permet de renouveler les volumes d’air tout en minimisant les déperditions calorifiques et en régulant l’hygrométrie.
Une VMC double-flux permet un filtrage très efficace de l’air entrant, y compris de nombreux allergènes et les bactéries les plus grosses, tout en récupérant une large part de la chaleur, environ 80%, de l’air évacué.
L’étanchéité à l’air
Isoler les murs ne sert à rien si des fuites font rentrer de l’air froid à l’intérieur de la maison :
Avec l’augmentation des épaisseurs d’isolant, le point faible du bâti devient les fuites d’air parasites.
Les passages d’air sont potentiellement nombreux : liaisons entre ouvrage, traversées des réseaux électriques, plomberie, …
Il importe de traiter l’étanchéité du bâti dès la conception et d’apporter un soin particulier à la mise en oeuvre .
Différentes techniques d’étanchéité (le blower-door, l’appareil à fumée) permettent de garantir le résultat quel que soit le système constructif retenu (maçonné, ossature bois, isolation, par l’extérieur) et quels que soient les équipements retenus (fenêtres coulissantes, spots encastrés au plafond, etc …).